Gustave a un problème : dès qu’il ferme les yeux, un monstre apparaît sous ses paupières. Il est affreux et lui fait peur. À qui en parler ? Ses parents ne s’occupent que de son petit frère Théo, que Gustave trouve moche et sans intérêt. La maîtresse pense qu’il est fou, la baby-sitter ne le prend pas au sérieux. Le monstre dialogue avec lui, il est insaisissable, tantôt gentil, tantôt terrifiant. Pour Gustave, c’est un cauchemar et une obsession. Pour s’en débarrasser il tente de le décrire à son copain Paul. Sans succès. Et s’il l’apprivoisait ? Peut-être la seule solution pour vivre avec cet intrus !
Avec humour et légèreté, ce petit roman raconte le mal-être de Gustave. L’arrivée de son petit frère a bousculé son quotidien. Il a bien un monstre dans sa tête, c’est la personnification de son angoisse, du sentiment de jalousie inspiré par le bébé, voire de sa culpabilité. Peu à peu, en faisant la paix avec lui-même, il fera disparaître l’intrus. Plus profond qu’il n’y paraît, ce récit à la première personne parle avec des mots d’enfant de malaises bien réels. Résolument optimiste et enjoué, plein de finesse, il se lit très agréablement.