Il est absent Ă lui-mĂȘme, dâailleurs câest pour cela que Marie a disparu de sa vie. Il quitte Paris pour la Provence. LĂ -bas il a louĂ© une chambre chez Anne qui vit avec sa fille immobilisĂ©e dans une chaise roulante. Son but : marcher, marcher, marcher. Il se laisse imprĂ©gner par les paysages, les pierres, les parfums et sâintĂ©resse aussi Ă la vie de sa logeuse et de sa fille. Il rencontre Do, leur ancienne amie, et reconstitue leur passĂ© commun dĂ©fait par le deuil.
Que cherche le narrateur, sans doute Ă se connaĂźtre et se trouver, Ă©prouver la vie pour laquelle parfois il ne ressent rien. Sa dĂ©ambulation est une fuite et une fin en soi. Si le texte dĂ©route au dĂ©but, il faut se laisser bercer par les mots dâun ĂȘtre contemplatif, empreint de tristesse, Ă©voquant ses sensations dans ce pays provençal. LâĂ©criture est belle, la phrase se dĂ©ploie, scandĂ©e de sentences qui reviennent : « Toute cette beautĂ© touchait Ă sa fin ». Le rĂ©cit procure une sorte dâĂ©vasion, met des mots sur les Ă©tats dâĂąme. Il esquisse une vie qui semble en suspens mais dont le cĆur palpite encore. Une promenade sensible. (F.E et C.B)