Le Street Artist considère un mur « comme une immense toile » et la rue, comme un musée offert à tout passant. Le badaud découvre ainsi un mouvement artistique, loin des tags, très créatif, attentif à la vie contemporaine, usant des techniques les plus diverses : pochoirs, affiches, photomontages. Pour chaque double page, un titre énonce l’une des multiples facettes du Street Art : publicités détournées, l’art d’en rire, un musée à ciel ouvert, des artistes engagés. Les grandes photos de deux oeuvres se partagent l’espace, avec un texte limpide analysant et commentant ces images. Parmi les plus marquantes, deux Mickey, un fusil à la main, un homme mort à leurs pieds, obligent à la réflexion : la guerre est-elle un jeu ? Invité à observer le monde, le promeneur ne regrettera pas la balade où il croise l’ombre chinoise d’un funambule, ou le pochoir provocateur d’un manifestant armé d’un bouquet de fleurs ; même si certaines oeuvres sont difficiles à décoder, et l’interprétation proposée pas forcément convaincante. Sept notices biographiques permettent de situer les représentants les plus significatifs, dont deux figures marquantes : Ernest Pignon-Ernest pour son engagement dans la lutte pour le sida, Banksy défenseur des droits des opprimés.
Un musée à ciel ouvert (Street Art)
VIAUD Ambre