Un nom pour un autre.

LAHIRI Jhumpa

Ashoke et Ashima, jeunes Indiens fraîchement émigrés aux États-Unis, ont un fils qu’ils surnomment Gogol en attendant que la grand-mère envoie une lettre avec son vrai prénom (coutume indienne), lettre qui n’arrive jamais. Plus tard, Gogol n’accepte pas celui qui lui est donné, Nikhil, jusqu’à ce qu’il se sente vraiment américain, sorte avec de jeunes Américaines, puis, se marie… avec une Indienne, amie de sa famille… dont il divorcera. Jhumpa Lahiri décrit avec acuité les difficultés d’intégration, les différences de culture et de mode de vie entre l’Inde et les pays occidentaux ; ces différences étant surtout gênantes au début pour les parents, puis pour la vie sociale des jeunes, spécialement pour leurs relations amoureuses et conjugales.

 

Dans L’interprète des maladies (NB novembre 2000), recueil de nouvelles récompensé par le prix Pulitzer en 2000, les mêmes thèmes étaient déjà présents, ils sont repris plus en détail dans cet attachant premier roman qui évoque encore la souffrance d’être déracinés pour les parents (ils repartent régulièrement pour de longs séjours en Inde) et de vivre entre deux cultures pour les enfants.