À Jérusalem, point de fixation essentiel, en Israël plus généralement et dans le monde entier, Dov Shatz est un écrivain, encensé ou honni : ses opinions provocatrices et son talent polyvalent en font un nobélisable à la fois talentueux et contesté. Divorcé, père d’une fille unique, il provoque dans les cérémonies religieuses, les réunions littéraires, des réactions qui vont de l’agression physique aux disputes violentes qu’accentuent la situation politico-militaire et la pratique controversée des coutumes ancestrales. Le célèbre auteur aune famille très proche dont le mode de vie lui sert de miroir parfois déformant. Israël est au coeur des précédents recueils de nouvelles de Shmuel T. Meyer (Impasse de la Providence, NB juillet-août 2011). La ville de Jérusalem, la composition sociale, les références fréquentes aux usages locaux, en particulier à l’occasion des grandes fêtes juives, les citations de passage de la Bible, jalonnent ce premier roman. Les chapitres successifs narrent les événements et le développement de théories comme les perçoit chaque personnage dont l’identité est parfois difficile à cerner. Cette pratique sert l’unité de lieu mais disperse la narration pour qui n’a pas une connaissance très approfondie de la société israélienne contemporaine et de ses composantes variées.
Un nouvel an de pierres
MEYER Shmuel T.