Vers 1830, le narrateur, Gus Landor, policier en retraite, est appelé par le commandant de l’école militaire de West Point : un élève a été pendu et son cadavre profané. Pour se lancer dans l’enquête, il s’adjoint un cadet de première année dont il a remarqué les dons d’observateur : un certain Edgar Poe. Les meurtres se succèdent, une jolie fille aux yeux bleu pâle joue un rôle ambigu, Landor lui-même est parfois bizarre. Poe prend de plus en plus d’initiatives jusqu’à une fin vraiment surprenante.
Un peu long mais passionnant, ce thriller mêle astucieusement à une histoire fantaisiste des éléments de la biographie du célèbre romancier, son style sarcastique, son goût pour le fantastique à la limite du morbide. C’est le premier roman traduit en français d’un romancier américain qui a sûrement bien étudié la vie de Poe et les habitudes de West Point. Le lecteur a envie de relire les oeuvres du poète-romancier qui mourut dans la misère.