Une maison de retraite : Les papillons, à Galforquin, petite ville au passé minier. Un vieil homme, Micky, s‘en « évade » pour se rendre à la bibliothèque où, l’été de ses quatorze ans, il fut consigné tous les après-midi en punition de ses frasques scolaires. De quoi toucher le fond ! Mais la chance avait souri à cet enfant imaginatif : un rat – un vrai rat – érudit rencontré en ces lieux et un livre étrange : Les mines de Galforquin lui ouvrirent les portes de l’aventure qu‘il se remémore aujourd‘hui… Au coeur de ce roman, un personnage attachant, au sortir de l‘enfance mais assez près encore pour que l’intrusion du fantastique dans son univers d’adolescent n’ait rien d’artificiel. Joëlle Ecormier (Mais que fait le loup : NB février 2011) donne vie à un héros positif : son opposition aux autres n’est pas systématique, il cherche sa voie ; puis, sans larmoiement, ses racines… Une quête de sens intéressante mais quelque peu démonstrative : la narration confiée au vieux Micky couvre la totalité de sa vie comme pour en dire la cohérence. Était-ce nécessaire ? L’aventure initiatique qui nait au milieu des livres y perd du mystère et du charme.
Un papillon sauvage
ECORMIER Joëlle