Charles Boatman, un Américain rentré du Viêtnam depuis trente ans avec une blessure inguérissable au coeur, a dû élever seul ses trois enfants au Canada dans des conditions précaires, mais avec amour. Leur départ à l’âge adulte le laisse désemparé. Après avoir lu le récit d’un Nord-vietnamien traumatisé par la guerre, il s’envole à Da-Nang en quête d’Un passé envahi d’ombres et disparaît. Sa fille aînée et son fils partent à sa recherche à tâtons. Ils rencontrent les Américains et Vietnamiens que leur père a côtoyés. Chacun noue des relations. Ada, rêveuse et sensible, en empathie avec son père, veut percer son secret par-delà la mort. Le Canadien David Bergen reprend le thème de la culpabilité de Juste avant l’aube (NB février 2002) à travers les stigmates laissés par la guerre du Viêtnam. Le passé ne peut être effacé. En Asie plus qu’ailleurs, les mots ne remplacent jamais les actes . Ce roman très riche évoque aussi avec délicatesse l’amour filial et le choc de deux cultures. L’écriture vivante communique au lecteur nostalgie, déchirement, et dépaysement.
Un passé envahi d’ombres
BERGEN David