Yank est l’enfant d’un GI rencontré par sa mère pendant la seconde guerre mondiale. Incapable de pardon, son père officiel ne lui parle jamais ; il méprise sa femme et la bat. La famille habite Waïwera en Nouvelle-Zélande, un lieu magique avec sources thermales et geysers. Yank imagine son père véritable et trouve son bonheur dans la musique. Arrive une lettre du Mississippi : le père idéalisé prend de la réalité, Yank part là-bas le rencontrer dans un misérable village. Et plonge dans la tragédie des Noirs du Sud au moment de la lutte pour les droits civiques…
Ce roman d’apprentissage, quatrième livre traduit en français d’un Néo-zélandais (Les âmes brisées, NB janvier 2001), décrit de façon prenante et vigoureuse les Maoris, leur culture et leur faiblesse. Avec émotion la société noire paternelle est évoquée, en insistant sur la violence et l’alcool. Chaque personnage fait entendre sa voix intérieure et tous semblent en train de s’affirmer. Peut-être est-ce un peu long et systématique… Cette parole venue de loin fait cependant vibrer la terre et les coeurs.