Clémentine est violoncelliste. Mariée à Sam, ils sont les parents débordés de deux adorables fillettes. Ce jour-là, ils sont invités par Erika et Oliver, un couple d’intimes. À peine arrivés, leurs amis les entraînent dans la somptueuse maison tape-à-l’oeil de voisins pour un barbecue improvisé. Les enfants s’amusent sous la surveillance de Dakota, la fille de Vid et Tiffany, des hôtes attentionnés. Champagne, musique, lumière, la réception est si chaleureuse que l’atmosphère se détend, que les vigilances se relâchent et… c’est le drame. Un peu, beaucoup, à la folie reprend la même structure narrative que Petits secrets, grands mensonges (NB novembre 2016). Entre passé et présent, les séquences alternent sur une période de quatre mois, distillant habilement le suspense sur l’événement qui a bouleversé la vie des protagonistes. L’étude psychologique devient alors assez répétitive. « Les fêlures des gens ordinaires » sont un puits sans fond : stigmates d’une enfance malheureuse, désir d’enfant inassouvi, ambition, amitié, culpabilité, harmonie conjugale. Le style fluide, accessible, très actuel, compense les longueurs de la dernière partie qui réserve quelques surprises. (A.-C.C.M.)
Un peu, beaucoup, à la folie
MORIARTY Liane