Un portefeuille toulousain

ZINK Michel

&

 

Toulouse, automne 1956 : Emilien RĂ©beyrol, agrĂ©gĂ© de grammaire dans un lycĂ©e rĂ©putĂ©, se croit l’objet d’une machination universitaire Ă  la suite du cambriolage de son bureau. ObnubilĂ© par son sujet de thĂšse, il ne perçoit son quotidien familial, professionnel et amical, qu’à travers sa paranoĂŻa, livrant au lecteur l’image d’un personnage fat, imbu de lui-mĂȘme, incapable d’intelligence Ă©motionnelle. Lors de travaux dans une ancienne maison close, la dĂ©couverte d’un portefeuille contenant des documents compromettants pour d’anciens rĂ©sistants va agiter le microcosme du hĂ©ros dont l’étroitesse d’esprit n’a d’égal que son orgueil.

 

L’auteur, spĂ©cialiste de la littĂ©rature du Moyen Âge, dĂ©crit le milieu universitaire d’aprĂšs-guerre avec finesse. Cependant, si cela lui permet de rendre avec vĂ©racitĂ© le climat social d’une grande ville de province en s’appuyant sur des personnages rĂ©els, il n’en reste pas moins que l’intrigue dĂ©nouĂ©e sans subtilitĂ© Ă©crase le roman par sa platitude. Seule l’atmosphĂšre de la bonne sociĂ©tĂ© toulousaine portĂ©e par des personnages variĂ©s sauve le lecteur de l’ennui.