Jane Austen, avant-dernière d’une famille de huit enfants, naît en 1775 dans le sud verdoyant de l’Angleterre. On ne sait que peu de choses sur cet immense écrivain. De son père, qui est pasteur, elle reçoit de solides principes moraux et la passion de la littérature. Jane écrit dès l’enfance sur le ton léger de la comédie et développe un sens aigu de l’observation en grandissant dans ce milieu de petite noblesse rurale au sein d’une famille unie qui entretient l’humour et la bonne humeur. L’auteure de Orgueil et préjugés, Emma… ne se départit jamais d’une profonde joie de vivre. Ses oeuvres reçoivent un accueil enthousiaste avant que la mort ne l’emporte à quarante et un ans.
David Cecil (1902-1986) voue une grande admiration à Jane Austen, et son livre n’est pas exempt de bons sentiments. La partie consacrée au style de la romancière met remarquablement en lumière les deux facettes de son oeuvre : une ironie enjouée mais implacable, et une subtile compréhension de la nature humaine. Des extraits de correspondances et des témoignages de contemporains rendent vivant ce portrait, servi par une écriture agréable, légèrement désuète.