Un p’tit coin de parapluie

Peur de la nuit dans sa chambre ou sous la tente, des vagues sur la plage, d’un chien qui aboie, timidité qui isole des copains, chamboulement d’un déménagement, petits chagrins du quotidien : maman, papa ou grand-mère ont toujours la solution, un p’tit coin sous leur parapluie. Un p’tit coin d’paradis contre un coin d’parapluie : l’auteure, australienne, ne fait pas référence à la chanson mais dédie son livre à tous les enfants qui se sont un jour sentis seuls ou perdus.  L’illustration réjouit, avec des dominantes de jaune et de rouge orangé d’un éclat superbe qui donnent chaleur et luminosité à une histoire dont l’objectif est de rassurer sur l’amour porté à l’enfant. Les scènes successives montrent divers cadres de vie familiers, le parapluie revient comme un leitmotiv protecteur et un motif de jeu. Le texte fonctionne moins bien que les images, proche d’un poème, un peu lassant (avec un petit problème de traduction avec un parapluie qui est aussi parasol). L’idée de représenter des enfants et des parents différents a un côté très satisfaisant mais à voir trop large, on y perd un peu en intimité et en identification. (A.-M.R.)