L’islamophobie, terme apparu dès le XIXe siècle, fait rage comme symbole d’un racisme réinventé, concept qui se voudrait symétrique de l’antisémitisme. Stigmatisant l’islam et vilipendé par la gauche, il serait, lié à l’échec du communisme, une nouvelle manière de condamner le capitalisme. Au nom de la laïcité, le rejet de toute analyse critique de l’islam, comme cela s’est fait pour les autres religions monothéistes, se retourne contre les musulmans. La culture de l’excuse transforme les victimes en coupables et les bourreaux en innocents. Or, la radicalisation n’est pas la conséquence de la fracture sociale, et notre crainte de l’islam n’a rien à voir avec le racisme. L’auteur (La sagesse de l’argent, NB juillet-août 2016) bâtit son analyse sur les tragédies récentes en France ; il s’appuie sur de multiples citations, références historiques et philosophiques, même si parfois elles peuvent servir à contrarier sa démonstration, sur un sujet d’actualité à aborder sans complexe. (M.Bi. et P.B.)
Un racisme imaginaire : islamophobie et culpabilité
BRUCKNER Pascal