Depuis sa chambre Kosmo a creusé un tunnel pour se rendre en Chine. Il arrive dans un pauvre petit village où une aimable grand-mère légèrement moustachue et une ravissante jeune fille répondant au doux nom de Liu lui offrent un bol de raviolis. La nuit venue Kosmo est réveillé par un appel à l’aide : c’est le rescapé du délicieux repas, un ravioli répondant au nom de Jiaozi en quête d’immortalité. Kosmo décide de l’accompagner. Au cours de ses pérégrinations, il perd de vue le ravioli avalé par un corbeau, rencontre un buffle, immortel de second rôle, retrouve Liu la jeune fille muette. Le roman prend ses aises avec le réalisme, entraînant dans un univers proche du conte où raviolis, animaux et objets peuvent parler, et les langues étrangères s’apprendre en quelques heures. La quête de Kosmo, vers l’immortalité puis l’amour, est l’occasion d’une initiation rapide aux cultures chinoises et tibétaines. Cette fantaisie légère, parfois loufoque, peut dérouter ou agacer. Mais si l’on accepte de se laisser entraîner, le voyage semé d’imprévus, d’embuches (et d’apartés humoristiques) du jeune garçon, de Pékin à Xi’an en passant par Lhassa, amuse et divertit.
Un ravioli ne fait pas le printemps
TELLIER Dominique