Fille d’un père fantasque et d’une diva ayant sacrifié son rôle de mère à une carrière internationale, Mélodie grandit dans le Midi chez ses grands-parents maternels. Amitiés enfantines, amours de jeunesse inconstantes et cruelles dans l’ambiance des années soixante, orientations sentimentales et professionnelles : Mélodie déroule un parcours classique d’adolescente, marqué par son besoin d’amour et son désir d’exister pour les autres.
Sorte de testament d’une grand-mère à sa petite-fille, ce roman est l’histoire à la première personne de Mélodie, double romanesque de l’auteur. Rien n’est jamais bien nouveau sous le soleil. Tout est dans la manière de le dire. Or l’écriture de ce roman où les souvenirs exhalent quelques effluves autobiographiques n’est guère originale. De courts chapitres aux dialogues nombreux et plats présentent une héroïne à jamais inscrite dans le cercle de ses relations de jeunesse et qui apprend, grâce aux conseils d’une aïeule moralisatrice, à s’accepter, à écouter. Anne Carrière était plus convaincante lorsqu’elle racontait ses débuts d’éditrice dans Une chance infinie (NB juillet 2001).