Un sale gosse

Pour Nathan, le face-à-face avec lui-même est difficile dans cette salle du commissariat de police où il attend d’être interrogé. Il essaie de se trouver des excuses : c’est vrai qu’avec ses cheveux blonds et sa tête d’ange, il en a roulé plus d’un, à commencer par sa mère. Mais ce n’est pas la première fois qu’il se retrouve au commissariat et le commissaire, à qui on ne la fait pas, a les moyens de lui faire avouer la vérité. A-t-il agressé Ella, son ex-copine ? Et de quelle façon ? Simple leçon ? Ou expédition punitive ? On a du mal à démêler le vrai du faux dans le long monologue de ce garçon jusqu’à ce qu’on découvre la raison de son arrestation. Complexité d’un adolescent en mal de repères, en déséquilibre qui, non seulement trompe son monde mais surtout lui-même. Ange, non, mais vaurien sûrement dont la violence, sans doute d’origine pathologique, pourrait bien le faire basculer du côté de la délinquance.