Une prof de français propose Ă ses Ă©lĂšves la lecture dâ un roman qui lâa beaucoup Ă©mue : Rien, histoire de Nadir, un jeune Syrien dont la mĂšre a Ă©tĂ© assassinĂ©e par Daech.  RĂ©fugiĂ©s en France, Nadir et sa famille sont confrontĂ©s au racisme. Le roman provoque des rĂ©actions mitigĂ©es. Face Ă ce rĂ©cit dur au ton rĂ©aliste et familier, certains Ă©lĂšves sont enthousiastes, dâautres choquĂ©s. Le sujet dĂ©range autant que le style. La polĂ©mique enfle au sein du lycĂ©e et mĂȘme chez les parents.Franck Andriat imagine un roman dans le roman :  Rien, Nadir est imbriquĂ© sous forme de larges extraits dans Un sale livre. La construction est intĂ©ressante avec ses deux niveaux de rĂ©cit et une narration Ă plusieurs voix (celles des diffĂ©rents lecteurs). « Un sale livre !» câest le jugement sans concession dâun Ă©lĂšve. On parle ici de violence, de racisme et de style dâĂ©criture car Franck Andriat invite Ă une rĂ©flexion sur ce qui fait un bon livre. Mais la dĂ©monstration est poussive, les personnages tombent dans la caricature. Un livre plein de bonnes intentions qui ne convainc pas tout le monde et pourtant intĂ©ressant sur un sujet difficile. (F.E. et M.-F.L.-G.)
Un sale livre
ANDRIAT Frank