L’auteur, bien connu dans son pays, est mexicain, ex-ingénieur, fondateur en 1995 d’une maison d’édition. Ces dix-neuf minuscules nouvelles se déroulent au Mexique, en Espagne ou aux États-Unis. Elles sont presque toutes imprégnées de désespérance, teintée parfois d’humour ou de pitié. Les protagonistes sont solitaires, démunis, vivent dans un environnement pauvre, voire sordide. S’ensuivent violences et bagarres, racisme à peine voilé, peur, viol, inceste, tentative de hold-hup, assassinats, pensées suicidaires… Guillermo Fadanelli ne hausse pas le ton. La vie est misérable mais elle est ainsi, semble-t-il vouloir nous dire. Ces mini-tragédies touchent d’autant plus – certaines davantage que d’autres – que les mots sont justes, sans emphase, “bruts de décoffrage”.
Un scorpion en février.
FADANELLI Guillermo