Grandeur et décadence, telle est la vie de ce beau monstre que détaille François Forestier, journaliste au Nouvel Observateur, spécialiste des stars (Marilyn et JFK, NB août-septembre 2008). À dix-neuf ans, Marlon Brando débarque à New York. Il est beau, charmant, bohème, imprévisible, boulimique de sexe. Il travaille avec des réalisateurs, des metteurs en scène et des scénaristes célèbres et devient « le meilleur acteur du monde ». Il collectionne les aventures féminines et masculines, ne s’en cache pas, car il ne s’intéresse pas à l’amour mais seulement au pouvoir. Au firmament de sa carrière, oscarisé, adulé, Marlon Brando grossit, se cherche, est écartelé entre une sexualité incertaine et une ambition floue, désormais star gâtée, toxique et cruelle. Sa vie familiale est un désastre, la mort rôde autour de lui. L’énumération de ses conquêtes et de ses frasques est lassante, mais l’auteur, d’une plume alerte et saccadée, raconte la fabrication d’un monstre, en s’appuyant sur une large bibliographie.
Un si beau monstre
FORESTIER François