Delphine de Vigan, déjà remarquée pour son premier roman Jours sans faim, signé sous le pseudonyme Lou Delvig (NB mai 2001), s’incarne cette fois dans un héros masculin, Mathieu, publicitaire et heureux en ménage avec une femme charmante et deux garçons pour lesquels il assume pleinement son rôle de père. Dans ses moments perdus, il a écrit un livre qui vient d’obtenir un prix et lui a suscité beaucoup d’admirateurs. Un soir, il reçoit une lettre étrange qu’il devine écrite par une femme aimée avant son mariage et qu’il croyait avoir oubliée. Dès lors, la poursuite de ce souvenir et les fantasmes qu’il lui suggère le fait abandonner par sa famille, ses amis… et sombrer dans la dépression.On retrouve l’attrait de l’auteure pour la frontière entre fantasme et réalité souligné dans Les jolis garçons (N.B. mars 2005). D’une histoire assez banale, elle tire l’intérêt pour la description du mal de vivre, des relations familiales, de l’effort de l’écrivain. La seconde partie est assez décevante.
Un soir de décembre.
VIGAN Delphine de