Ce roman est le premier de cinq qui constitueront « Le Quintet de l’islam ». Nous sommes en Sicile au XIIe siècle. Les Normands ont investi l’île, occupée depuis trois siècles par les Arabes musulmans. Le souverain chrétien au pouvoir, Roger II, a réussi jusqu’ici à faire cohabiter les deux religions. À Palerme, en 1153, affaibli et malade, il confie à son ami le géographe Idrisi (un des plus illustres savants du monde arabe) qu’il est forcé par les évêques de sacrifier le vizir Philippe, musulman converti du bout des lèvres. Cette condamnation déclenche troubles et émeutes dans l’île. Idrisi, amant de la maîtresse du roi, poursuit son oeuvre scientifique et sa vie sentimentale à travers de nombreuses aventures et rebondissements. Le principal intérêt du livre réside dans la description du contexte historique, du mode de vie de l’époque et dans les personnages que Tariq Ali sait rendre attachants. Toutefois l’auteur, d’origine pakistanaise et figure de proue de l’extrême gauche au Royaume-Uni, peint un portrait très islamisant de Roger II qui fut un symbole du syncrétisme. Malgré le glossaire, la lecture est gênée par les mots et les tournures arabes du texte.
Un sultan à Palerme
ALI Tariq