John Shannon ne s’est pas trouvé au bon endroit, au bon moment. Le petit voyou multirécidiviste n’a d’autre choix que d’accepter le deal proposé par un inconnu plutôt antipathique qui se présente comme un Identity Man : un nouveau visage, un nouveau nom, une nouvelle vie… mais il est loin d’imaginer le prix exorbitant de ce nouveau départ.
Pour Andrew Klavan (L’ivresse du démon, NB avril 1999), journaliste, scénariste, le monde des malfrats n’a aucun secret. Il situe son action dans une improbable cité de l’Amérique profonde, rescapée d’une inondation, en proie aux incendies, livrée aux gangs. Sur fond de problèmes raciaux, des politiciens véreux s’opposent aux fédéraux, les scènes de désolation et de torture s’enchaînent à un rythme répétitif. Le personnage central, otage bien malmené de ces règlements de compte, finit par susciter la sympathie du lecteur qui souhaite impatiemment sa rédemption dans une atmosphère plus sereine.