Un train pour Tula

TOSCANA David

Las d’un quotidien pesant, Froylan accepte d’écrire la rocambolesque biographie du vieux Juan Capistran. Victime d’un viol, la mĂšre de ce dernier est morte Ă  sa naissance. La grand-mĂšre a chassĂ© l’enfant de sa maison. Adolescent maudit, Juan tombe amoureux de Carmen, qui le repousse. Il part rouler sa bosse et revient dĂ©cidĂ© Ă  faire valoir ses droits familiaux et Ă  conquĂ©rir enfin l’amour de sa vie. Mais endossant une autre identitĂ©, il perd Ă  nouveau Carmen et charge son biographe
 de la retrouver. À partir de lĂ , la biographie de Juan devient le roman initiatique de Froylan. Celui-ci brode, invente plusieurs versions des Ă©vĂ©nements, rencontre et aime Carmen (la mĂȘme ?), avant de disparaĂźtre, en pleine Ă©criture, lors d’un ouragan.

 

Premier roman de Toscana traduit en français, ce texte dĂ©borde d’imagination et de rebondissements. Tula, petite ville mexicaine, sert de cadre Ă  des personnages dĂ©risoires s’agitant autour d’un improbable tracĂ© ferroviaire. L’auteur suggĂšre sans dire, brouille les pistes, mĂ©lange les personnages, les gĂ©nĂ©rations, et s’amuse. Le lecteur, d’abord sensible au charme burlesque de l’écriture, peut se lasser de cette partie de cache-cache oĂč il n’est jamais vraiment sĂ»r de savoir dans quelle direction la prochaine page va le mener.