Antoine Bradsock, marié cinq fois, père de sept enfants de tous âges, vient d’être plaqué par son dernier très grand amour. C’est d’autant plus injuste et insupportable que sa jeune femme le quitte au moment où lui, quasi sexagénaire, s’aperçoit que sa prostate, avec laquelle il entretenait jusque-là d’excellents rapports, est en train de lui jouer un sale tour. Il n’en a que plus de mérite à poursuivre sa vie mondaine, littéraire et télévisuelle, entre le Luberon et Paris. Franz-Olivier Giesbert abandonne le polar glauque (Le Lessiveur, NB juillet-août 2009) pour un roman plus personnel où tout est imaginaire, dit-il en préambule, « sauf l’amour, le cancer et moi-même ». Le sujet pourrait être grave mais le narrateur est tellement narcissique, même dans l’autodérision, qu’on n’éprouve que peu de plaisir à le fréquenter, pas plus que ses femmes, ses amis célèbres et ses multiples projets d’écriture avortés… Le style manque de finesse et d’acuité.
Un très grand amour
GIESBERT Franz-Olivier