&
Henri-Hugues Lejeune connaît Bernard Franck depuis l’adolescence et lui trouve, au fil d’une réflexion poussée, nombre de ressemblances avec Henri Beyle : à la fois sarcastique, mondain et sauvage, volontiers mystérieux et de santé délicate. Franck partage avec lui sa passion pour la littérature, dans les années quarante/soixante, pleines de contrastes et de philosophies… Lejeune évoque la famille, la jeunesse, les rapports avec Sartre, Sagan, les contradictions et le charme de l’homme, procédant en parallèle à une critique érudite de son oeuvre.
Sont évoquées, en long et en large, la vie, l’oeuvre et la personnalité d’un sujet littéraire non identifié, fort connu aujourd’hui, notamment pour ses chroniques. En décrivant, tour à tour, sa pensée discursive, son étrange rythme de production, son goût des femmes et son amour du jeu, son anarchisme ou son cynisme, Lejeune dépeint un brillant et original personnage individualiste. Au final, le “biographé”, qui se targue avant tout d’être matois, commente le travail biographe de son vieil ami, diplomate écrivain : rare exercice offrant peu d’intérêt pour le lecteur non initié. Une lecture laborieuse.