Les enfants jouent à la guerre dans le préau – personne n’a envie d’être dans le camp des Allemands. À la maison, ils ont le coeur triste ; les papas partent tous au front. Même le vieil instituteur est réquisitionné. Qui va le remplacer ? Les élèves s’amusent à imaginer le curé, le fou du village. Les papas partent et parfois ne reviennent pas ou à peine reconnaissables, avec un bras en moins. Comment surmonter tant d’épreuves? Dans l’amitié et l’humour, en jouant du violon, en parlant avec les autres. Ce très beau texte de théâtre alterne des répliques courtes et des passages assez longs. Il fait se succéder moments toniques et drôles et temps de tristesse et de poésie. Il a surtout une formidable capacité à évoquer en peu de pages ce que représente la guerre pour ceux qui la vivent, peu importe laquelle. Les adultes sont dans un très beau rôle d’accompagnement, de transmission. La pièce a été mise en musique et en scène en 2015, jouée par des enfants des écoles de Pau. (A.-M.R.)
Un village sans papas
SEYVOS Florence