Underground

Fuyant un virus mortel qui anéantit l’humanité, cinq familles survivalistes s’enferment dans le « Sanctuaire », chacune occupant un appartement préalablement acquis. C’est un énorme cylindre souterrain, luxueux, permettant une totale autosubsistance, dont l’emplacement est gardé secret. Greg, concepteur du projet, seul détenteur du code d’ouverture, montre aux réfugiés les dispositifs sophistiqués. Malgré leurs différences, la cohabitation présente un semblant d’harmonie. Mais bientôt on découvre le cadavre de Greg, les appareils tombent en panne, plusieurs personnes sont assassinées. Rancoeurs et suspicions éclatent.    Sur le thème souvent exploité du huis clos incluant un meurtrier, ce roman d’anticipation, écrit à quatre mains par Sarah Lotz et Louis Greenberg, est vraiment suffocant. Au fil des épisodes, l’atmosphère devient angoissante. Les personnages se font successivement les chroniqueurs au quotidien de ce microcosme, chacun dévoilant ses névroses. Ces alternances de points de vue créent une intrigue très convaincante. Le fait que tout se déroule sous terre avec des personnages paranoïaques, prisonniers de leur abri, rend le tout extrêmement réaliste. Le lecteur est emporté dans ce tourbillon jusqu’au dénouement pour le moins inattendu. Un bon thriller sur fond de fin du monde. (D.C. et F.L.)