Biarritz, 1968. La soeur aĂźnĂ©e de lâauteur est emportĂ©e par une forte vague au cours dâune promenade sur les rochers en compagnie de son frĂšre de quinze ans et de son fiancĂ©.   Pourquoi, aprĂšs cinquante ans de silence, Jean-Marie Laclavetine (Et jâai su que ce trĂ©sor Ă©tait pour moi, NB avril 2016) revient-il sur la noyade de cette soeur adorĂ©e ? On comprend vite que, dans la famille, on est des « taiseux » et que le souvenir de ce drame, si fondateur pour lui, a Ă©tĂ© profondĂ©ment refoulĂ© dans la mĂ©moire familiale ! Au fil des rencontres avec la fratrie, les amis dâenfance et le fiancĂ© de la disparue, de la dĂ©couverte de photos et de lettres, se dessine le portrait dâune jeune fille fantasque, excessive, passionnĂ©e, ayant traversĂ© de graves moments de dĂ©pression. On dĂ©couvre aussi une famille de milieu modeste, des parents catholiques aux idĂ©es un peu Ă©troites mais aimants et soudĂ©s par un amour indestructible malgrĂ© les sĂ©parations. Lâamour fraternel et lâattachement Ă la famille sâexpriment Ă travers une Ă©criture sensible et subtile. Un beau rĂ©cit Ă©mouvant, une quĂȘte qui tente de briser le poids des non-dits et de percer lâopacitĂ© et la fragilitĂ© des souvenirs. (M.-F.C. et M.-N.P.)
Une amie de la famille
LACLAVETINE Jean-Marie