Une canaille et demie.

LEVISON Iain

« Tel est prisqui croyait prendre »Dans l’Est des États-Unis, Dixon, récidiviste de braquages de banques, multiplie les changements de véhicule pour fuir la police après un hold-up dont il fut le seul rescapé grâce à son audace et sa perspicacité. Avec les billets volés il rêve d’acheter une ferme au Canada. Blessé, il cherche un refuge. Or il découvre en pénétrant chez le professeur Elias que celui-ci a séduit une mineure ; il exerce donc un chantage sur cet homme ambitieux mais falot et fasciné par l’hitlérisme. Il s’installe chez lui, le convainc de l’aider. À eux deux ils forment un couple incongru. Par ailleurs, l’agent du FBI, la pulpeuse Denise, excellent limier, suit le fuyard à la trace, rencontre Elias à qui elle plaît, est près d’élucider le mystère.  Dans ce roman noir, les divers personnages sont bien campés et la société raillée avec un humour décalé. Le professeur est finalement plutôt stupide et le taulard sympathique, intelligent, presque touchant, mais à canaille, « canaille et demie ». L’intérêt est soutenu et l’écriture alerte, aussi efficace que dans le premier roman, Un petit boulot.S.L. et C.G.