Pendant le ramadan, un petit garçon veut pratiquer le jeûne comme les grands, mais sa jolie cousine, dont il est amoureux, le tente avec une cerise bien rouge. Un autre tient son rôle avec application au cours de la fête chiite célébrée chaque année, dans un respect scrupuleux de la tradition. Un troisième rêve d’un fruit inconnu, l’olive, qu’il a découvert dans le Coran. À l’âge adulte, le tableau s’assombrit : la violence, la mort, le poids insupportable des non-dits… Sept nouvelles constituent le premier livre traduit en français de l’Iranien Hafez Khiyavi. Il raconte la vie quotidienne dans une petite ville de province conservatrice, au calme trompeur, qui vit dans l’observance stricte de la religion, des coutumes. Seuls les enfants peuvent encore rêver ; très tôt, les interdits s’imposent dans un cadre strict où hommes et femmes se mêlent peu. L’écriture est nette, précise, l’humour sous-jacent féroce. Malgré le décor paisible et ensoleillé, le récit est souvent glaçant.
Une cerise pour couper le jeûne
KHIYAVI Hafez