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Melchisédech Brnzenswicg, dit Mel, à cause de son nom imprononçable, associé avec Georges Lanier, dirige l’agence R.I.R.E (Recherches, Investigations, Renseignement, Enquêtes). Georges, renversé par une moto, est hospitalisé, dans le coma. Mel reste donc seul, secondé efficacement par Aileen, sa ravissante secrétaire irlandaise, rousse flamboyante dont il est secrètement amoureux. Insomniaque, il écrit ce qui lui arrive, ou ce qui ne lui arrive pas, dans un gros cahier Clairefontaine. Il reçoit une lettre libellée à son nom et en retarde éternellement l’ouverture. Mais l’expéditeur l’appelle : il l’attend dans un appartement d’une petite rue du XVe arrondissement de Paris. Après Ti Kreiz (NB avril 2010) Claude Lucas propose une nouvelle aventure assez folle. Son héros, procrastinateur chronique qui se cherche en permanence, écrit pour exister. À la fois auteur, personnage principal du récit et unique lecteur, il se regarde agir puisqu’il ne sait jamais qui il est ni où il se situe. Curieusement on ne perd pas pied, on accepte de le suivre dans ses multiples avatars et surtout on s’amuse, en dehors de toute rationalité. On espère même, autant que lui, un happy-end ! Mais sera-t-il réel ou rêvé ? Une écriture déconcertante parfois, mais très originale et brillante. (C.-M.M. et M.-C.A.)