Une certaine peur de vivre

Après la mort de son fils unique, Guitte ne sait que faire de sa vie. Elle est veuve, âgée, n’a vécu que pour sa famille et n’a pas d’amis. Il lui reste un frère, révolté et agressif. Il est malade, elle va l’assister quelques jours. Pénible tête-à-tête qui fait ressurgir toutes les blessures du passé. Bernard était le souffre-douleur de leur père, un homme violent. Il en est resté définitivement meurtri. Guitte, quant à elle, a eu une vie conjugale sans passion et reste avide de tendresse. Que peut-elle encore espérer de l’avenir ?

Les héros de Claude Castéran ne sont certes pas des personnages de roman… Représentatifs d’une foule de gens ordinaires, avec leurs rancoeurs recuites, leurs remords, leurs regrets et, malgré tout, leur soif de bonheur, ils sont très vrais et toucheront le lecteur, mais que leur histoire est déprimante ! Comme le précédent ouvrage de l’auteur, Un si court espoir (NB octobre 2004), ce livre vaut surtout par la qualité de l’écriture sobre et fluide.