À l’époque où les États-Unis choisissent un président dont l’électorat fait un peu peur, et à quelques mois des élections présidentielles en France, Raphaël Dorval s’ennuie à Paris dans une banque d’affaires américaine. Il démissionne et cherche une occupation « aventureuse ». Elle lui est suggérée par un ami romancier : la politique. Il décide d’infiltrer le PN, puissant parti d’extrême-droite, pour pouvoir ensuite en dénoncer les dérives. Après avoir découvert en province les militants de base, il devient collaborateur d’un sénateur, utilisant tous les moyens pour se rapprocher du sommet. Son objectif a-t-il changé ?
La « Comédie française » de Jean-François Roseau (La chute d’Icare, NB octobre 2016) est un roman dont les clefs, faciles à trouver, peuvent faire sourire. Partant d’une analyse sévère des prises de position et des pratiques du Front National à travers le fameux PN, il vise l’ensemble des acteurs de la classe politique, empêtrés dans les petits arrangements, les compromissions et les coups fourrés peu à peu révélés depuis la campagne des présidentielles de 2017. Une pièce amère et pessimiste dont les acteurs ne semblent gouvernés que par leurs ambitions personnelles et leur carriérisme. Rien de bien nouveau. (D.A. et S.La.)