La passion de Daisy, c’est la danse classique. Mais sans ses lunettes, elle voit flou. Or son professeur lui annonce qu’elle est sélectionnée pour son nouveau ballet, mais qu’« une danseuse ne porte pas de lunettes ». Comment faire ? Les autres ballerines se moquent d’elle, elle fait des cauchemars. Mais la petite fille a de la persévérance, elle s’entraîne dur, dans le noir. Sa grand-mère trouve les mots pour lui donner confiance : « On ne danse bien qu’avec le coeur ». Un très bel album, dans un grand format, qui parle de danse et de dépassement de soi, de manque de confiance et de volonté de réussir. Porter des lunettes n’est pas une tare, sauf pour la danse. Daisy va surmonter son « handicap », aidée par sa grand-mère. Elle sera remarquée et félicitée par la directrice d’une école de danse qui porte elle-même des lunettes (en cachette). Les dessins traduisent superbement la danse, et les cadrages servent le texte, en alternant des séances d’entraînement et les cauchemars qui hantent la petite ballerine. Les tons gris, roses et bleus sont tout en retenue, il n’y a pas de décor inutile et les pages de garde résument cet album simple qui dit beaucoup de choses sur la vie. (A.E.)
Une danseuse ne porte pas de lunettes
COLOZZI Claudine, ORIOL Elsa