Petite, Marie allait au catéchisme, à la messe, et mourait de peur à confesse. Partagée entre une mère juive athée et un père très attaché à la religion catholique, elle décide d’en accepter avec lucidité la contrainte et se met au défi d’être la meilleure… en sainteté. Après sa communion solennelle, tout bascule, elle découvre l’amitié passionnée puis le désir sensuel pour sa meilleure amie, jusqu’à sa rencontre avec des hommes, beaucoup d’hommes, en des relations chaotiques. Sexe ? Amour ? De ruptures en retrouvailles, de recherche éperdue du plaisir en déceptions programmées, elle semble trouver l’apaisement. Catherine Cusset (Indigo, NB janvier 2013) met une part d’elle-même dans ses romans, ici l’éducation reçue de ses parents. Elle juge le conformisme des uns, l’exaltation des autres et le poids de la culpabilité hérités de la religion, qui sert de comparaison facile aux affres de la passion. La romancière décrit avec justesse les premiers émois d’une adolescente, sa difficulté à s’accepter et sa quête infinie de l’autre. Mais ensuite les multiples expériences – racontées dans un style cru – avec les hommes qu’elle séduit ou qui la séduisent, en un « je t’aime, moi non plus » narcissique, pleurnicheur et hystérique, agacent.
Une éducation catholique
CUSSET Catherine