Née à Bois-Colombes en 1951 de parents modestes, Catherine grandit, avec son jeune frère Philippe, d’abord dans un deux-pièces puis plus tard dans un trois-pièces situé dans la même rue. Ses parents, Louis et Simone, ne s’entendent pas et finissent par se séparer. Catherine, tout en gardant le contact avec son père, est élevée par sa mère et sa grand-mère maternelle qui vit sous leur toit. Bonne élève, assez renfermée et un peu sauvage, Catherine s’accommode de la situation. Habituée à se raconter (Jour de souffrance, NB novembre 2008), cette fois sans aucune provocation, l’auteur décrit son enfance dans laquelle elle sait s’extraire de réalités pas forcément agréables, se réfugier dans le rêve ou dans un univers de lecture, enjoliver pour elle-même et pour ses compagnes plus fortunées un univers étriqué. Persuadée que la médiocrité de son cadre de vie l’a aidée à se construire, elle ne regrette rien. Aucune aigreur dans la description des membres de cette famille aimante. Consciente de leurs faiblesses, elle reconnaît leurs qualités. Portrait d’une époque oubliée et analyse fine de sentiments ambigus.
Une enfance de rêve
MILLET Catherine