Une famille presque normale

EDVARDSSON M.T.

Ulrika, brillante avocate, et Adam, pasteur respectĂ©, forment avec Stella, leur fille de dix-neuf ans, une famille Ă©quilibrĂ©e – mĂȘme s’ils ont longtemps espĂ©rĂ© avoir d’autres enfants. Quand Stella est soupçonnĂ©e de meurtre – la victime, un trentenaire, a Ă©tĂ© poignardĂ©e – ils s’interrogent sur les troubles du comportement dĂ©tectĂ©s trĂšs tĂŽt chez elle mais ils sont prĂȘts Ă  tout pour la protĂ©ger. IndĂ©pendante, bien qu’elle habite encore chez eux, la jeune fille mĂšne une vie nocturne secrĂšte et ne se confie qu’à Amina, son amie de coeur depuis la crĂšche.    Un premier roman divisĂ© en trois parties : le pĂšre, la fille puis la mĂšre rĂ©vĂšlent leur passĂ©, leurs liens, entre eux et avec d’autres, leurs sentiments les plus intimes. Si la rĂ©flexion du pĂšre, ses souvenirs, ses doutes et ses dĂ©cisions traĂźnent en longueur, le tĂ©moignage de l’accusĂ©e, emprisonnĂ©e dans une maison d’arrĂȘt plutĂŽt terrifiante, apporte au rĂ©cit une tension bienvenue. Les thĂšmes – si souvent traitĂ©s – des rapports familiaux conflictuels, des amitiĂ©s ferventes nouĂ©es dĂšs l’enfance, de l’adolescence indĂ©chiffrable par des parents dĂ©boussolĂ©s, prennent du relief dans le suspense du procĂšs, Ă©voquĂ© par la mĂšre et oĂč l’auteur trouve le ton juste. Un suspense indĂ©niable quant Ă  l’issue
 (M.Bi. et M.-C.A.)