Denise Glaser était une vedette de la télévision qui, de février 1959 à juin 1968, présentait Discorama, une émission de variétés dominicale. Dans un studio sans artifice, elle s’est entretenue avec des chanteurs, célèbres aujourd’hui, Barbara, Le Forestier, et tant d’autres qui lui doivent leur carrière. Évincée de l’ORTF, qui éclata en 1974, elle mourut seule et démunie. En parallèle, Jeanne Rosen est une jeune journaliste radiophonique. Inexpérimentée, bafouillante, elle réussit néanmoins tout ce qu’elle entreprend : son premier livre est reconnu, elle s’accommode de sa vie familiale et vit le parfait amour avec un critique littéraire. Avant que tout bascule…
Sans illusion ni complaisance (Val de Grâce, NB novembre 2008), Colombe Schneck parle de ce qu’elle connaît. De l’univers impitoyable de l’audiovisuel, elle donne une version aux accents autobiographiques qui fait écho au destin dramatique de Denise Glaser. Les phrases, comme des ritournelles légères, apportent un sentiment de permanence dans un monde où rien ne dure. Cependant, une superficialité dérangeante se dégage du style haché, de l’usage abusif de retours en arrière, de la froideur des sentiments.