Une femme en politique : Germaine de Staël

Née en 1766, fille unique du banquier et ex-ministre Necker, Germaine est mariée à vingt ans à Erik de Staël-Holstein, ambassadeur de Suède, de dix-sept ans son aîné. Ambitieuse, cultivée et passionnée de politique, elle rencontre les ténors de la Révolution et du Directoire et se verrait volontiers égérie de Bonaparte ; très méfiant, il l’exile. D’abord réfugiée en Suisse, elle parcourt l’Europe, fréquente souverains et esprits éclairés. Sa prestance, son intelligence, sa générosité font oublier sa laideur. Douée d’un redoutable esprit d’analyse et d’un sens aigu de l’écriture, elle multiple les publications, études sociologiques et politiques, essais ou romans. Elle a beaucoup d’amis, quelques amants et des ennemis. Ancien diplomate, l’auteur privilégie l’activité déployée par son héroïne, visionnaire nettement en avance sur son temps, dans le jeu politique. Il fait aussi la part belle à la romancière, reconnaissable dans ses personnages féminins. Il introduit largement extraits de lettres, d’articles ou d’écrits très divers. Un seul reproche : le sujet n’est vraiment pas nouveau.