Une fille pour mes 18 ans

FENG TANG

PĂ©kin Ă  l’aube du deuxiĂšme millĂ©naire. Qiu, lycĂ©en brillant, rebelle et laxiste, est tourmentĂ© jusqu’à l’obsession par des pulsions sexuelles adolescentes, des interrogations Ă©rotiques et une cristallisation amoureuse assujettissante sur Zhu, sa voisine de classe. Il cherche des repĂšres auprĂšs d’un Ă©veilleur vaguement anarchique, rĂ©solument fanatique d’onanisme.

 

Feng Tang (Qiu, comme l’automne, NB juillet 2007), mĂ©decin passionnĂ© de littĂ©rature, laisse son jeune hĂ©ros Ă©voquer son parcours initiatique sexuel. Le ton en est original, hĂąbleur, naĂŻvement cynique et potache, trouĂ© de quelques Ă©chappĂ©es joliment sentimentales ou exotiquement spirituelles. On dĂ©couvre avec curiositĂ© une toute neuve gĂ©nĂ©ration pĂ©kinoise, consumĂ©riste, libĂ©rĂ©e, rĂ©aliste et rĂ©active, entre Quotiqien du Peuple et Penthouse, travaillĂ©e par les mĂȘmes idĂ©es fixes que le narrateur. Ce pittoresque itinĂ©raire psychologique et sociologique dans une Chine citadine et adolescente, d’une cruditĂ© monomaniaque trop rĂ©currente, peut lasser.