Une fois deux

HANIKA Iris

Coup de foudre à Berlin. Thomas, quarante-cinq ans, ingénieur venu écluser quelques bières dans un bar après une journée harassante, aperçoit Senta et c’est la révélation. Elle, la quarantaine, galeriste et pleureuse patentée, voit en lui l’homme idéal. L’attraction des corps est inévitable.

 

C’est une banale histoire d’amour entre un homme et une femme, ce qui l’est moins c’est la façon dont elle est racontée. Pour pimenter l’affaire, Iris Haneka joue sur plusieurs registres. Elle est tantôt spectatrice, tantôt commentatrice, ensuite elle s’immisce dans leurs pensées et analyse leurs réactions respectives. Le rythme est cadencé par cette superposition de narration qui inclut aussi des bribes de chansons, des descriptions de Berlin et quelques réflexions plus pertinentes. Agaçant, déroutant parfois, trop long, ce roman tient surtout à l’originalité de la narration, à l’humour toujours présent et à une certaine finesse d’esprit.