Le divorce de ses parents laisse Aurélie d’autant plus désemparée que rien ne pouvait le laisser prévoir. Tout se passe en douceur ; ils ont l’air contents et paisibles : elle, en revanche, est tombée dans un trou noir, et n’en finit pas de se poser des questions sur l’amour. Dans le train qui l’emmène en week-end chez son père, elle exprime son désarroi par le mensonge, s’inventant des malheurs qui provoquent l’intérêt ému des passagers, mais aussi ses propres larmes. Ces larmes lui permettent d’exprimer ses émotions trop contenues et ignorées de ses parents, soucieux de « réussir » leur divorce.
Épargnant à leur fille les heurts d’une telle rupture, l’attitude des parents l’amène à se mettre en situation dramatique en imagination, pour pouvoir exprimer sa peine. Les lecteurs seront aussi émus par la sensibilité du récit, simple et intimiste, les questions sans réponses bien posées par Amélie. Au bout du tunnel et de la thérapie originale trouvée par la jeune adolescente, il y a la lumière d’une rencontre avec un garçon, le sourire retrouvé.