La première histoire semble bien simple : une maman raconte à son fils qu’elle a vu un chat tomber dans l’eau en essayant d’attraper un oiseau. Puis l’auteur raconte la même scène, à la manière africaine, puis à l’esquimaude. Palpitante, la version sorcière, où l’horrible Cornula sort le chat de l’eau et le transforme en dragon. Savoureuses, les histoires à la sauce légume, où le moineau est un petit bout de chou picorant un concombre. L’histoire se prête aussi aux points de vue différents. Le chat famélique inondé, gelé, en a marre de cette vie de chien, et un merle n’en peut plus de risquer sa vie pour nourrir sa merlette.
Les mots, cachés ou à double sens, invitent à des jeux très amusants ; utilisable à des âges différents, le livre est à prendre comme un bon support d’animation en médiathèque, en famille ou en classe. Une illustration, en noir et blanc, bien adaptée, accompagne cette histoire, toujours la même et inlassablement différente, qui a le grand avantage de stimuler l’imagination et d’encourager l’écriture. D’excellents essais d’enfants de la médiathèque Antoine de Saint-Exupéry circulent déjà sur Internet. Raymond Queneau doit s’en réjouir !