C’est l’histoire d’une théière verte qui s’ennuie sur la table du jardin ; c’est l’histoire du ballon rouge que des mains d’enfant attachent à son anse ; c’est l’histoire de leur vie, de leur amour, de leurs larmes etc…
Couleurs complémentaires, graphisme épuré, texte minimaliste. De quoi laisser libre cours à l’imagination du lecteur que ne gênera pas l’identité des deux personnages et leur étonnante rencontre au guéridon ! Il s’agit, évidemment, d’une métaphore de la vie ; mais elle n’est ni très originale ni très riche. Rien n’y soutient, rien n’y nourrit la lecture. Les péripéties du voyage à travers le monde sont trop allusivement dessinées pour servir de support à une lecture active ; le discours tenu trop abstrait pour susciter et renouveler l’émotion ou même identifier les événements emblématiques de l’existence. À très peu dire, par souci d’élégance, on finit par dire trop peu.