Les rois de France ont un accès indépendant à la mer à partir du XIIIe siècle et, jusqu’au XVIIe, ils ne se préoccupent de constituer une marine de guerre que pour répondre à des problèmes particuliers. Richelieu est le premier à percevoir l’importance du facteur maritime pour une grande puissance. Par la suite, la marine connaît des situations contrastées : elle ne joue un rôle opérationnel important que pendant les règnes de Louis XIV, Louis XVI, Napoléon Ier et Napoléon III. Après 1871, elle est presque oubliée pour renaître entre les deux guerres mondiales jusqu’au sabordage de Toulon en 1942. Historien spécialiste reconnu, Rémi Monaque (Suffren : un destin inachevé, NB janvier 2010) dresse avec une fine connaissance des faits historiques un tableau très détaillé de l’évolution de la marine française. Il en regrette son utilisation trop fréquente comme « voiturier de l’armée de terre » et le manque de reconnaissance dont elle souffrirait. Quelques commentaires cependant, un peu partisans et trop personnels, détonnent dans une oeuvre d’historien et peuvent surprendre. L’auteur met l’accent sur le rôle des hommes et des grands capitaines, sans oublier d’intégrer l’évolution des techniques et celles des tactiques. Un document souvent technique, mais clair et précis. (J.M. et J.C.-N.)
Une histoire de la marine de guerre française
MONAQUE Rémi