Dès sa naissance, le Liban porte en lui certains germes du futur conflit israélo-arabe : démocratie confessionnelle, le pouvoir y est partagé entre maronites prééminents, sunnites et chiites. Quand dans les années vingt les sionistes commencent à avoir des visées sur la Palestine, le Liban est d’abord leur allié. Après l’invasion israélienne en 1948, tous les Arabes se mobilisent, y compris ceux du pays des cèdres. Suite à la Guerre des Six jours de 1967, ce pays aux frontières perméables devient le refuge naturel des exilés palestiniens. Se répandant dans la population chiite, pauvre et déconsidérée, du sud du Liban, les Palestiniens sont le déclencheur de la guerre civile. De 1975 et pour vingt-cinq ans, celle-ci fait émerger le Hezbollah, très vite soutenu par l’Iran, comme l’organisation religieuse politique et militaire majeure dans la lutte contre l’envahisseur sioniste, et exploser la relative entente entre les confessions. À travers l’histoire du Liban, c’est plutôt le conflit israélo-arabe que décrit avec force détails et documentation ce journaliste anglais. Il met en exergue l’intransigeance israélienne et les multiples luttes intestines entre musulmans et n’occulte pas un préjugé défavorable à Israël.
Une histoire du Liban
HIRST David