Cette journée particulière, c’est le 29 février, date de l’anniversaire de Thaïs, fille d’Anne-Dauphine Julliand décédée il y a quatre ans, à trois ans et demi, d’une maladie orpheline. Comme d’habitude, l’auteur consacre la journée à la mémoire de sa fille, suivant un rituel établi, s’occupant de ses enfants vivants : Gaspard, Arthur, et Azylis, gravement atteinte. Grandement aidée par une employée attentive et dévouée, soutenue par des amis fidèles, et surtout secondée par son mari auquel la lie un sentiment très fort, elle évoque sa vie de famille. D’une écriture chargée d’émotion, elle relate minutieusement événements et souvenirs, insiste sur l’amour inconditionnel. Grâce à la foi, à son tempérament, l’épreuve est transformée en leçon de vie. Même si cette mère-courage a tendance à se répéter, on ne peut que se sentir concerné par l’affirmation d’espérance d’un certain bonheur pour une famille frappée par le malheur. Le récit, un peu long, moins bouleversant que le précédent (Deux petits pas sur le sable mouillé, NB juillet-août 2011), touche par une capacité de se dépasser face à la catastrophe, l’expérience pouvant devenir enrichissante. Un témoignage digne et sincère.
Une journée particulière
JULLIAND Anne-Dauphine