En mai 2010, Élisabeth Barillé entreprend un voyage en Russie. Son grand-père avait fui le régime bolchevique à l’âge de vingt et un an, en 1920. Exilé en France, il y a fondé sa famille et s’est installé à Chelles dans la banlieue parisienne, où se concentrait une petite colonie russe. Le périple de 2010 dure quelques semaines. De Saint-Pétersbourg, il emmène la voyageuse à Moscou, puis en croisière sur la Volga, et se termine à Koursk, ville natale du grand-père. Ce retour aux sources s’enrichit du souvenir de Lou Andreas-Salomé qui, en 1900, mit ses pas sur le même chemin. Les réflexions de l’auteur sur la Russie actuelle sont entremêlées de beaucoup de souvenirs personnels et complétées par l’étude très documentée qu’elle a faite sur la vie et la pensée de Lou Andreas-Salomé. De ce fait, le fil du récit se perd un peu, mais l’écriture fluide et le brio d’Élisabeth Barillé, déjà notés dans Singes (NB mai 2004), gardent toute leur saveur et permettent à cette touriste pas comme les autres de faire partager son émotion.
Une légende russe
BARILLÉ Élisabeth