À Barcelone, Amalia, la soixantaine, prépare le réveillon du 31 décembre. C’est la première fois depuis quelques années qu’elle peut réunir chez elle ceux qui restent de sa famille rapprochée : ses deux filles, son fils, son frère. Son mari l’a quittée brutalement ; elle vit modestement ; elle perd la vue et un peu la tête. Seule pièce rapportée, la compagne de sa fille cadette est accueillie fraîchement par les autres invités. Amalia pressent que cette longue soirée va apporter son lot de révélations inattendues. Dans ce premier roman d’Alejandro Palomas (traducteur, auteur pour la jeunesse, et scénariste espagnol), l’unité de lieu, de temps et d’action n’est qu’apparente. Le fils d’Amalia raconte le déroulement du repas de fête et, in medias res, révèle peu à peu les drames survenus dans l’existence de chacun des six convives. D’un côté, le ton de la comédie est entretenu innocemment par une hôtesse toute en extravagances naïves et gaffes intuitives. De l’autre, le mélodrame vibre avec l’analyse compassionnelle des accidents de la vie (deuils, abandons) éprouvés par les personnages. Beaucoup d’exagérations et de clichés mais aussi d’humour pour ce roman sociétal actuel. Rires et pleurs, mais peu d’émotion. (T.R. et B.Bo.)
Une mère
PALOMAS Alejandro